Article mis à jour et adapté de Ramus, F. (2012). Au-delà de l’inné et de l’acquis. Hors-série La Recherche – Spécial Logique, Juillet 2012, 18-20.
Tous les concepts du langage courant n’ont pas nécessairement leur place en sciences. Par exemple, le concept d’âme est parfaitement compréhensible, mais ne correspond à rien qui puisse être étudié scientifiquement. D’autres concepts nécessitent d’être redéfinis d’une manière plus précise ou plus générale avant de pouvoir jouer un rôle dans des explications scientifiques. C’est ce qui est arrivé par exemple aux concepts de poids, de force ou de température. L’inné et l’acquis fournissent un exemple édifiant de notions qui semblent avoir un sens clair dans le langage courant, mais qui ont échoué à intégrer le vocabulaire scientifique, même sous réserve de redéfinition*.
Une propriété centrale de l’opposition entre l’inné et l’acquis est que ces deux termes sont tenus pour mutuellement exclusifs. Les caractéristiques de l’être humain sont censées être soit innées, soit acquises. Or cette dichotomie est tout simplement incohérente. Si l’on se réfère aux définitions littérales de ces mots, l’inné fait référence à ce qui est présent dès la naissance. L’acquis fait référence à ce qui est acquis par apprentissage, par exposition, et, dans un sens plus général, par interaction avec l’environnement. On voit dès lors que les deux termes ne sont pas mutuellement exclusifs: d’une part le fœtus interagit avec l’environnement et acquiert des expériences bien avant la naissance; d’autre part des propriétés présumées innées peuvent apparaître bien après la naissance (par exemple à la puberté). On voit donc que ni la naissance, ni aucun autre seuil temporel, ne peut servir de critère à ce que l’on considère inné.
On peut donc être tenté de redéfinir le mot inné, par exemple comme étant ce qui est déterminé génétiquement. Le problème est que, dans cette acception forte, la notion d’innéité devient une coquille vide, car tout peut être influencé par certains facteurs environnementaux, et par conséquent rien n’est totalement déterminé génétiquement. Faut-il plutôt le définir comme étant ce qui est simplement influencé génétiquement? Dans ce cas le concept d’innéité devient trivial, car toutes les caractéristiques de l’organisme sont influencées dans une certaine mesure par des facteurs génétiques. Poursuivant ce petit jeu, Matteo Mameli et Patrick Bateson (2006) se sont amusés à recenser toutes les définitions possibles du mot inné, de manière à les analyser suivant deux critères: la capacité du terme ainsi défini à jouer un rôle explicatif dans une théorie scientifique, et son adéquation avec les intuitions courantes sur ce qui est inné et ce qui ne l’est pas. Ils ont ainsi examiné 26 définitions potentielles de l’innéité. Leur bilan est sans appel: aucune définition qu’ils ont pu imaginer n’a donné satisfaction sur leurs deux critères. Ils en concluent que le concept d’innéité a beau avoir un certain attrait intuitif, il n’a aucun rôle à jouer en sciences.
De fait, l’étude scientifique de l’hérédité s’est affranchie des notions d’inné et d’acquis il y a bien longtemps, pour les remplacer par la notion d’héritabilité. Pour toute caractéristique d’un organisme (tout phénotype) qui varie au sein d’une espèce, on peut étudier statistiquement cette variabilité, et la partitionner entre la variabilité attribuable à des variations génétiques (que l’on appelle l’héritabilité), et la variabilité attribuable à des variations non génétiques (environnementales). La définition de l’environnement comme recouvrant toutes les influences non génétiques assure qu’il y a bien complémentarité totale entre les deux sources de variabilité. Les estimations d’héritabilité pour un phénotype donné s’appuient typiquement sur des situations permettant de dissocier au moins partiellement les influences génétiques et environnementales, par exemple les études comparant le phénotype au sein de paires de jumeaux monozygotes (identiques) ou dizygotes (partageant 50% de leurs variations génétiques), ou encore les études comparant les frères et sœurs élevés ensemble (partageant une grande partie de leur environnement) selon qu’ils sont reliés génétiquement (à 50%) ou pas (frères et sœurs d’adoption), et les frères et sœurs adoptés séparément à la naissance (partageant 50% de leurs variations génétiques mais pas de facteurs environnementaux post-nataux).
Des centaines d’études de jumeaux et d’adoption ont été conduites au cours des dernières décennies sur tous les phénotypes possibles et imaginables, y compris sur la plupart des capacités cognitives, ainsi que sur les principaux troubles cognitifs et psychiatriques. Sans rentrer dans le détail des chiffres, ces études permettent de conclure que la plupart des caractéristiques humaines cognitives ou comportementales, normales ou pathologiques, ont une héritabilité significative (McGuffin, Riley, & Plomin, 2001). Bien que les études de jumeaux aient mauvaise presse (surtout en France) et que certaines de leurs hypothèses aient été critiquées, elles sont en fait largement corroborées par les études familiales et les études d’adoption qui ne font pas les mêmes hypothèses. Plus récemment, les études d’analyse génomique de traits complexes (genome-wide complex trait analysis, GCTA) ont en grande partie confirmé les estimations antérieures d’héritabilité, bien que basées sur des hypothèses et des méthodes totalement différentes (Davies et al. 2011; Lee et al. 2012; Lubke et al. 2012; Plomin et al. 2013; Vinkhuizen et al. 2012; cf. aussi Trzaskowski et al. 2013 pour une synthèse et des divergences intéressantes).
Les résultats des études d’héritabilité sont souvent mal interprétés dans les médias et le grand public comme arguant que les caractéristiques étudiées sont innées. Or dire par exemple que le quotient intellectuel ou que la dyslexie a une héritabilité de 50%, c’est tout simplement dire que les différences individuelles dans ces domaines sont attribuables pour moitié à des différences génétiques. Étant entendu que l’autre moitié de la variabilité est attribuable à des facteurs environnementaux. Dire qu’un phénotype est héritable est donc très différent de la notion intuitive de quelque chose d’inné. Et ce d’autant plus qu’aucun phénotype connu n’a une héritabilité de 100%. Mais il faut croire que la notion d’innéité est fortement ancrée dans les esprits pour qu’elle continue ainsi à être invoquée à tort.
Si l’on veut réfléchir plus sereinement à ces questions, il peut être utile de penser à la taille, dont il est incontestable qu’elle est influencée à la fois par des facteurs génétiques (et personne ne trouve cela controversé ou de mauvais goût), et par des facteurs environnementaux comme la nutrition. On ne peut pas dire que la taille soit innée, et on ne peut pas dire non plus qu’elle soit acquise. On voit bien qu’elle est un peu des deux, mais dans ce cas ces mots ne peuvent pas avoir le sens qu’on leur accorde. Il est donc plus juste de dire qu’elle a une héritabilité d’environ 80%, en tous cas dans des populations où la malnutrition n’existe presque plus, où la nutrition est relativement homogène (notamment concernant la consommation de produits laitiers) et explique donc une faible part relative des différences de taille. En revanche si l’on estime l’héritabilité de la taille dans certains pays où la malnutrition des enfants reste fréquente, le chiffre sera plus faible du fait du rôle relatif plus important joué par les facteurs environnementaux, quand bien même les facteurs génétiques sont tout autant à l’œuvre dans ces populations (car l’héritabilité est une proportion). Cet exemple a l’intérêt de montrer que les estimations d’héritabilité ne sont pas des nombres absolus vrais en tous lieux et en tous temps, mais dépendent de la population d’étude, c’est-à-dire de l’ensemble des génotypes et des environnements considérés. Ils n’en sont pas pour autant sans intérêt ou pertinence. Les raisonnements tenus ici pour la taille peuvent se tenir à l’identique pour les caractéristiques psychologiques et cognitives des individus, et de fait les résultats sont assez voisins (avec généralement des estimations d’héritabilité comprises entre 20 et 70% selon les caractéristiques).
Bien sûr, le fait que les fonctions cognitives et leurs dysfonctionnements soient dans une certaine mesure héritables est un résultat assez abstrait: cela ne nous renseigne ni sur les facteurs génétiques qui en sont responsables, ni sur les mécanismes par lesquels ils peuvent influencer le développement et le fonctionnement cérébral. De telles recherches ne sont devenues possibles que depuis les années 2000, grâce aux progrès des techniques de génétique moléculaire et au séquençage du génome humain. Aujourd’hui de nombreuses études explorent le génome à la recherche de variations génétiques responsables de variations cognitives chez l’humain. Des succès notables ont été obtenus dans l’étude des bases génétiques de fonctions cognitives comme l’attention, la mémoire ou le traitement des émotions, et de troubles comme l’autisme ou la dyslexie. En même temps, ces résultats mettent en évidence l’extrême complexité des mécanismes mis en jeu et le fait que les effets des variations génétiques les plus fréquentes sur les phénotypes cognitifs sont très ténus et indirects.
Une vertu inattendue des recherches récentes est néanmoins de montrer que les facteurs génétiques et environnementaux ont d’autant moins lieu d’être opposés qu’ils interagissent intimement. Les prédispositions génétiques poussent les organismes à rechercher ou à sélectionner des environnements leur permettant d’exercer ces prédispositions. A l’inverse, certains facteurs environnementaux, en étant perçus et internalisés par la personne, agissent sur l’expression de certains gènes dans ses neurones, par le biais de mécanismes dits épigénétiques. Les effets de certains facteurs génétiques dépendent de l’environnement auquel l’organisme est confronté. Et réciproquement, les effets de certains facteurs environnementaux sur un individu dépendent de ses prédispositions génétiques. Ainsi, même s’il reste possible de distinguer conceptuellement les facteurs génétiques et environnementaux, il devient de moins en moins pertinent de les analyser séparément les uns des autres. L’opposition entre inné et acquis est bel et bien révolue.
Références citées:
Biblio en français
* Note du 10/08/2023: un article récent de Daniel Nettle éclaire notre notion intuitive d’innéité, et pourquoi elle est inadéquate pour un usage scientifique chez l’humain.
C’est très intéressant (et très bien expliqué), merci.
En revanche, la toute petite police et les caractères gras ne facilitent pas la lecture ;-p
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Bonjour monsieur Ramus, je vous ai lu de près et j’aimerais soumettre un tas d’objections qui me paraissent irréfutables:
1)Selon votre vision, il semble que les gènes jouent le rôle de concepteurs du cerveau, déterminant sa construction et sa qualité globale et l’environnement fournit les éléments nécessaires pour combler les différents aspects prédéfinis du cerveau, contribuant ainsi à sa qualité de remplissage. Je trouve cette vison quelque peu problématique.
2) Odile Fillod avait raison contre vous en remettant en question l’idée selon laquelle il serait évident ou démontré que la variabilité des traits psychologiques est en partie causée par la variabilité génétique commune, ce qui rendrait le débat inné/acquis obsolète. Elle conclue justement que les études qui mettent en évidence un effet statistique de la variabilité génétique sur les traits ne fournissent pas une réponse scientifique définitive à cette question. De plus, cette réponse n’est pas globale et varie selon le trait étudié. Il est nécessaire d’évaluer le niveau de confiance accordé à cette hypothèse en se basant sur la littérature scientifique existante, trait par trait. Par exemple, en ce qui concerne le QI, les estimations d’héritabilité génétique basées sur des études familiales, des études de jumeaux, des études d’adoption et des études moléculaires ne font que quantifier un effet statistique de la variabilité génétique sur le trait mesuré, sans permettre d’inférer une relation de causalité biologique entre les variants génétiques et la genèse du substrat biologique responsable de la variabilité du trait. Affirmer que les « influences génétiques sur les traits psychologiques sont établies » à partir de ces études revient simplement à exprimer une croyance selon laquelle ces associations statistiques sont le signe d’une telle relation de causalité, mais il est important de reconnaître que cela n’établit pas son existence. Les études familiales mettent au mieux en évidence une héritabilité au sens large, et non une héritabilité génétique. Les études de jumeaux souffrent de graves limitations, tout comme les études d’adoption.
3) Je soutiens comme Odile que le fonctionnement des neurones, y compris la plasticité cérébrale, est influencé par des facteurs génétiques. Cependant,comme elle, je souligne, en reprenant l’argument de Changeux, qu’une phase prolongée de plasticité cérébrale offre a priori davantage de possibilités d’interactions avec l’environnement, accordant ainsi plus d’importance à leurs effets que chez les individus d’une espèce dont le processus de maturation est rapide.
4) Vous mentionnez les multiples études convergentes sur les jumeaux, les familles, les enfants adoptés, les études génomiques de type GCTA et les associations de gènes à certains traits cognitifs. Cependant, je conteste le fait qu’elles soient réellement convergentes. Par exemple, l’étude de Plomin et al. (1998) constate que, bien que les études sur les jumeaux aient régulièrement estimé l’héritabilité des traits de personnalité autour de 40 %, cette étude d’adoption, considérée comme la plus solide jamais réalisée, estime une héritabilité de seulement 14 %. De plus, cette estimation de 14 % est obtenue après manipulation des données, notamment en « tenant compte » de la ressemblance entre conjoints et entre parents biologiques et adoptifs. En détaillant les estimations d’héritabilité génétique pour les différents traits de personnalité mesurés, ils trouvent une émotivité de 0 %, une impulsivité de 7 %, une activité de 20 % mais non statistiquement significative, et une sociabilité de 27 %. Les données brutes de l’étude sont révélatrices, car la corrélation moyenne entre le score global des traits de personnalité entre les enfants adoptés et leurs parents biologiques est seulement de 0,01 (p. 212). Ils obtiennent péniblement 0,03 en calculant d’abord la moyenne de ce score sur plusieurs années chez les enfants, puis en calculant la corrélation entre cette moyenne et le score de leurs parents (p. 213). Comme le souligne Joseph (2012), on pourrait conclure de cette étude que les facteurs génétiques ne jouent aucun rôle dans la formation de la personnalité, mais étrangement, les résultats de cette étude, menée par des chercheurs qui font partie des leaders mondiaux en génétique comportementale (que vous citez abondamment), sont rarement mentionné. Odile vous en avait fait le reproche et vous naviez pas été en mesure de lui répondre quoi que ce soit.
5) Vous avez déjà évoqué également les associations de gènes à certains traits cognitifs et même mentionné des succès notables dans l’étude des bases génétiques de fonctions cognitives telles que l’attention, la mémoire ou le traitement des émotions, ainsi que des troubles tels que l’autisme ou la dyslexie. Pourriez-vous citer, ne serait-ce qu’une seule variante génétique commune pour laquelle il a été démontré qu’elle était responsable de la variabilité dans le traitement des émotions ? Je rappelle également que vous avez affirmé que l’hypothèse selon laquelle l’allèle court du gène du transporteur de la sérotonine augmente la susceptibilité à la dépression en réponse à des événements stressants était « amplement confirmée ».Comme souligné par Turkheimer (2011), les résultats de la génétique quantitative n’ont pas permis à la génétique moléculaire de découvrir les mécanismes biologiques qui relient les variations des traits psychologiques aux variantes génétiques. De plus, le fait que tout et n’importe quoi puisse être héritable a rendu difficile la distinction entre les phénotypes héritables ayant des mécanismes génétiques et ceux n’en ayant pas. Même un chercheur qui adhère pleinement au paradigme des études sur les jumeaux reconnaît que certains phénotypes présentent une héritabilité « génétique » estimée, mais ne reposent pas nécessairement sur des mécanismes génétiques. Turkheimer prend l’exemple du divorce : bien que les études sur les jumeaux estiment que l’héritabilité génétique du divorce est d’environ 40 %, personne ne s’attend à découvrir une « étiologie génétique » du divorce, et il est peu probable de trouver des « gènes du divorce » influençant le développement de circuits cérébraux spécifiques au divorce.
De même, je considère que le fait que les études sur les jumeaux ou d’autres études estiment une héritabilité génétique d’environ X % pour le QI ne signifie pas nécessairement qu’il existe des gènes impliqués dans l’ontogenèse de « l’intelligence » dont la variation serait responsable de X % de la variation des circuits cérébraux sous-jacents au QI. Cette affirmation s’applique à tout trait cognitif ou comportemental, à moins d’une preuve contraire. Comme le souligne Turkheimer, les études de type GCTA ne résolvent pas ce problème : elles identifient un ensemble de marqueurs génétiques dont la variation statistique rend compte d’un certain pourcentage de la variation du trait étudié, mais elles n’identifient pas les causes génétiques de cette variation.
7) Vous soulevez des points importants concernant les études de type GCTA et la réfutation de l’hypothèse des environnements également similaires dans les études de jumeaux. Il est vrai qu’il est encore trop tôt pour déterminer si les études de GCTA confirmeront de manière générale les estimations d’héritabilité issues des études de jumeaux, et si elles mesurent l’héritabilité génétique pertinente pour les traits étudiés.
Quant à votre critique selon laquelle aucune mesure au sein des familles n’a permis de réfuter l’hypothèse des environnements également similaires, il est vrai que les études de jumeaux n’ont pas incorporé de tests rigoureux de cette hypothèse. Par exemple, il n’a jamais été vérifié, et cela serait difficile à faire, si l’ensemble des paramètres biologiques non génétiques susceptibles d’affecter le développement des fœtuspartageant des membranes/placentas étaient plus similaires entre les vrais jumeaux (MZ) qu’entre les faux jumeaux (DZ). Les tests de cette hypothèse sont généralement rudimentaires et imparfaits. Par exemple, vérifier si les parents ou les pairs traitent les enfants MZ de manière plus similaire que les enfants DZ en leur posant simplement des questions repose sur des témoignages, qui sont par nature peu fiables, et ne prend en compte que la part des comportements conscients.
Cependant, il est important de noter que la question de l’environnement partagé entre les vrais jumeaux et les faux jumeaux a été prise en compte par de nombreux chercheurs dans ce domaine. Ils reconnaissent que les vrais jumeaux font l’expérience d’environnements plus similaires que les faux jumeaux. Par exemple, des études ont montré que la majorité des vrais jumeaux partagent le même placenta ou les mêmes membranes in utero, qu’ils sont traités de manière plus similaire en raison de leur ressemblance physique, qu’ils développent des liens plus intimes, partagent davantage d’activités et s’identifient plus les uns aux autres que les faux jumeaux. Cependant, certains chercheurs évitent de tirer des conclusions directes de cette corrélation entre ressemblance génétique et similitude environnementale. Certains affirment que c’est aux détracteurs des études de jumeaux de prouver, cas par cas, que c’est cette similitude environnementale qui explique la variabilité apparemment génétique des traits mesurés, ce qui est impossible à faire.
8) En résumé, il est vrai que l’hypothèse des environnements également similaires n’a pas été rigoureusement testée dans les étudesde jumeaux, et il est également vrai que de nombreux chercheurs reconnaissent que les vrais jumeaux font l’expérience d’environnements plus similaires que les faux jumeaux. Cependant, la complexité des interactions entre les gènes et l’environnement rend la tâche de déterminer l’impact relatif de chaque facteur extrêmement difficile.
Cordialement.
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Vos objections sont bien sûr réfutables, heureusement, sinon il n’y aurait même pas lieu d’en discuter. Cf. https://fr.wikipedia.org/wiki/R%C3%A9futabilit%C3%A9
1) Ce que vous trouvez problématique, c’est une vision extrêmement simpliste de la manière dont le génome guide le développement cérébral et cognitif. Ce n’est évidemment pas la mienne. Quelques sources pour vous instruire sur le sujet:
http://garymarcus.com/books/birth.html
https://press.princeton.edu/books/hardcover/9780691173887/innate
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2) Vous soulevez la question de savoir dans quelle mesure les associations génétiques reflètent des effets génétiques causaux. C’est une question importante, que vous balayez un peu rapidement par un argument d’incrédulité.
Pour ce qui est des variations génétiques rares, on connait plus de 1000 gènes dont des mutations ont un impact sur l’intelligence humaine, la causalité est prouvée au-delà de tout doute raisonnable, et les mécanismes précis sont partiellement compris dans une bonne partie des cas.
Pour ce qui est des variations génétiques fréquentes (celles mesurées dans les analyses génomiques), c’est plus compliqué car les effets sont faibles. Si vous consultez les études génomiques récentes, vous verrez que de nombreux efforts sont néanmoins faits pour tester les mécanismes causaux. Par exemple, on examine dans quels tissus sont exprimés les gènes associés au phénotype. Il se trouve que la plupart des gènes associés à des traits cognitifs sont exprimés dans le cerveau, plutôt que dans le gros orteil. Ce n’est pas ce que prédisent ceux qui pensent que ces associations statistiques ne reflètent aucun mécanisme causal.
De même, pour chaque SNP associé à un trait cognitif, on examine à quels autres traits il est associé. Dans la plupart des cas, on trouve qu’il est associé à des caractéristiques cérébrales anatomiques ou fonctionnelles, plutôt qu’à des traits physiologiques ou anatomiques sans rapport avec la cognition. A nouveau, ce n’est pas ce que vous prédiriez si tout cela n’était que du bruit statistique.
Bref, on a tout de même un faisceau convergent de données montrant que les associations statistiques observées dans les GWAS reflètent bien, pour la plupart d’entre elles, des mécanismes causaux plausibles.
Vous pouvez retrouver ce genre d’analyses par exemple dans le dernier GWAS du niveau d’éducation:
Okbay, A., Wu, Y., Wang, N., Jayashankar, H., Bennett, M., Nehzati, S. M., Sidorenko, J., Kweon, H., Goldman, G., Gjorgjieva, T., Jiang, Y., Hicks, B., Tian, C., Hinds, D. A., Ahlskog, R., Magnusson, P. K. E., Oskarsson, S., Hayward, C., Campbell, A., … Young, A. I. (2022). Polygenic prediction of educational attainment within and between families from genome-wide association analyses in 3 million individuals. Nature Genetics, 54(4), Article 4. https://doi.org/10.1038/s41588-022-01016-z
et sous une forme vulgarisée dans ma conférence « Génétique et éducation ».
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Je terminerai par quelques remarques suite à vos réponses.
Quand je parle d’Odile Fillod, c’est simplement parce que j’ai assisté à plusieurs de vos débats, et je voyais souvent que plusieurs de ses longs messages étaient laissés sans aucune réplique de votre part. Sachant que vous avez au minimum autant de connaissances qu’elle, ce silence reste un mystère pour moi. Je ne suis pas du tout son défenseur hein, d’ailleurs, vous serez peut-être d’accord avec moi mais sa démarche me semble légèrement orientée. Elle a elle-même déclarée dans une vidéo sur YouTube que sa démarche consistait à faire la chasse aux études voulant prouver, démontrer que telle différence homme/femme était de nature biologique (les études biaisés bien sûr, même si elle a tendance à s’attaquer à des détails comme lors de sa critique d’une émission sur France 2). Pourquoi ne pas s’attaquer aux mauvaises études qui expliquent l’inverse, cad que telle différence n’est pas de nature biologique ? Le reproche de socio constructiviste n’est peut-être pas mérité mais disons qu’elle s’en rapproche quand même. Qu’en pensez-vous ?
Ensuite sur le fond :
1) Je pense que vous ne contesterez pas l’existence de nombreuses preuves que de multiples facteurs non génétiques ont une influence sur le cerveau, les performances cognitives et les tendances comportementales, qui sont du reste sans équivalent du côté de l’explication génétique. Exemple : il est établi qu’un entraînement ciblé permet d’améliorer notablement les capacités spatiales, et a contrario aucune prédisposition génétique à développer un substrat cérébral permetant d’avoir des capacités spatiales particulièrement élevées n’a pu être identifiée à ce jour. La question est de savoir d’une part dans quelle mesure ces facteurs non génétiques expliquent la variabilité des traits psychologiques, et d’autre part dans quelle mesure ces facteurs sont corrélés avec le génotype (et ainsi quelle part de l’héritabilité génétique calculée par les études GCTA ou autres ne renvoie en fait pas à des mécanismes génétiques sous-jacents). Le problème est qu’on ne dispose pas d’une liste de “variantes non génétiques” équivalente à celle des variantes génétiques dont l’association avec la variabilité des phénotypes pourrait être testée, et que cette liste est impossible à établir : il faudrait observer tous les paramètres biologiques, chimiques, mécaniques, thermiques de l’environnement du foetus durant toute la gestation, toutes les variations de stimuli reçus durant la gestation et dans la petite enfance, les infections bactériennes, accès de fièvre, l’alimentation, les rythmes de veille/sommeil imposés, etc, et ce jusqu’à l’âge auquel on teste le trait considéré.
2) dans l’étude sur les jumeaux qui vérifie apparemment l’environnement, eh bien c’est assez compliqué de s’y référer. Car “vérifier” que les parents ou les pairs ne traitent pas plus similairement leurs enfants MZ que ne le font les parents ou pairs de DZ simplement en leur posant la question repose sur du déclaratif par nature peu fiable et n’adresse que la part des comportements conscients.
3) les simulacres de prise en compte de composantes “environnementales” y compris et au-delà de la notion de “culture” sont bien dérisoires : les notions prises en compte dans les études citées sont très, très loin d’épuiser l’éventail de ces composantes qui sont infiniment plus subtiles, et rien ne permet de supposer a priori que ces composantes n’ont aucune corrélation avec le génotype dans les sous-ensembles de population considérés dans ces études. Prenons un autre exemple basé sur deux hypothèses qui à ma connaissance n’ont rien de fantaisistes et j’aimerais bien avoir une réponse sur ce point précis très important: s’il existe des terrains génétiques plus propices que d’autres à certaines infections virales ou bactériennnes et si certaines infections sont susceptibles d’avoir un impact sur le développement du cerveau soit directement, soit indirectement (par exemple via un accès de fievre provoqué dans une phase critique du développement postnatal), alors on pourra trouver une corrélation entre génotype et phénotype dont le facteur causal véritable sera l’infection, et non l’effet biologique sur le cerveau des gènes concernés.
Cordialement
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1) nous sommes d’accord sur le rôle des facteurs environnementaux sur les capacités cognitives. Vous avez l’air de faire un argument comme quoi ces facteurs environnementaux seraient tellement nombreux et ineffables qu’on serait incapable de tester leurs effets. Mais ce n’est pas vrai. On peut écrire une longue liste de facteurs environnementaux qui ont un effet prouvé sur les capacités cognitives, dont ceux que vous nommez. Dès lors qu’on est capable de formuler une hypothèse plausible sur l’effet d’un facteur environnemental, on peut tester cette hypothèse, au moins de manière observationnelle, et cela se fait tous les jours et remplit des milliers d’études publiées. Il n’y a pas lieu de soustraire les facteurs environnementaux à l’obligation de fournir des preuves de leurs effets, pas plus que les facteurs génétiques, dont la liste n’est pas non plus finie et pré-établie (elle ne se limite pas à 1 million de SNPs). Bref, je ne vois pas l’asymétrie que vous semblez supposer (mais honnêtement je ne vois pas clairement où vous voulez en venir, votre argument n’est pas très clair).
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2) si vous voulez bien lire les études que j’ai données en référence, vous verrez qu’elles ne reposent pas que sur du déclaratif, loin de là!
C’est bien la peine d’exiger de moi des réponses si c’est pour les ignorer!
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3) vous réitérez le point 1 sur l’impossibilité de prendre en compte les facteurs environnementaux, mais c’est juste une pétition de principe.
Sur le fait que des facteurs environnementaux et génétiques puissent être corrélés, tout le monde est d’accord. Ca marche dans les deux sens: des facteurs environnementaux peuvent se cacher derrière des facteurs qu’on croit génétiques, mais aussi des facteurs génétiques peuvent se cacher derrière des facteurs qu’on croit environnementaux. Le seul moyen de les départager est de les étudier conjointement. Ce que s’efforcent de faire de plus en plus les généticiens. On aimerait voir autant d’ardeur à cette tâche de la part de tous les sociologues et promoteurs des facteurs environnementaux! Notez que c’est déjà ce que font certains sociologues, mais ils restent malheureusement minoritaires.
L’exemple que vous donnez sur les infections est bien sûr une possibilité d’effet génétique non cérébral/cognitif, c’est un peu la même histoire que l’enzyme de la phénylalanine et la phénylcétonurie. Et c’est une possibilité parfaitement testable. Ce à quoi s’emploient les généticiens. Cela dit il serait extrêmement naïf de croire que ça va expliquer une part substantielle des variations de l’intelligence attribuée à des facteurs génétiques. Car à la base les infections bactériennes expliquent très peu de variabilité de QI dans les pays industrialisés (dans lesquels la plupart des études génétiques sont conduites).
Par ailleurs les gènes en question tomberaient dans la catégorie des gènes exprimés dans le système immunitaire ou digestif, plutôt que dans le cerveau. Comme je l’ai déjà dit, la plupart des gènes associés à des traits cognitifs sont exprimés dans le cerveau, donc seule une part minoritaire de variance peut être expliquée par des effets non cérébraux.
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“Pour ce qui est des variations génétiques rares, on connait plus de 1000 gènes dont des mutations ont un impact sur l’intelligence humaine, la causalité est prouvée au-delà de tout doute raisonnable, etc” : encore un homme de paille… Odile a vous avez fait une réponse dans laquelle elle appelait une nouvelle fois à bien distinguer la question de la variabilité commune de celle des anomalies génétiques invalidantes, qu’une MULTITUDE de telles anomalies ont été identifiées qui CAUSENT un retard mental”, donc si on laisse de côté la discussion de votre “plus de 1000”, vous argumentez une nouvelle fois en faveur d’une chose que j’aurais ignorée ou niée alors que je l’ai au contraire affirmée. C’est assez agaçant.
“Pour ce qui est des variations génétiques fréquentes (celles mesurées dans les analyses génomiques), c’est plus compliqué car les effets sont faibles” : c’est “plus compliqué” pas seulement parce que les effets (au sens statistique du terme) sont faibles, mais aussi notamment parce qu’ils sont souvent mal ou pas répliqués quand on passe d’une population à une autre.
“Si vous consultez les études génomiques récentes, vous verrez que de nombreux efforts sont néanmoins faits pour tester les mécanismes causaux” : j’ai consulté des GWAS récents et je sais que “des efforts sont faits” pour tester des mécanismes causaux, merci.
“Il se trouve que la plupart des gènes associés à des traits cognitifs sont exprimés dans le cerveau, plutôt que dans le gros orteil” + “on a tout de même un faisceau convergent de données montrant que les associations statistiques observées dans les GWAS reflètent bien, pour la plupart d’entre elles, des mécanismes causaux plausibles” : je serais curieux de savoir comment vous avez établi ces deux “la plupart”. Quant à ce que cela montre ou pas, c’est à discuter au cas par cas – et pas pour évaluer si tel mécanisme causal est plausible ou non, mais pour évaluer si c’est le plus plausible pour expliquer telle ou telle association.
“Ce n’est pas ce que prédisent ceux qui pensent que ces associations statistiques ne reflètent aucun mécanisme causal” : je ne vois pas en quoi cette phrase me concerne puisque je n’ai jamais affirmé une telle chose.
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C’est pas parce qu’Odile a fait un argument qu’il est bon! Mieux vaudrait cesser de la prendre comme référence.
J’ai déjà expliqué (notamment dans ma vidéo) que cette distinction entre variabilité normale et variabilité pathologique était une fiction, il y a continuité totale entre les deux.
La réplicabilité des résultats d’une population à l’autre n’est pas une condition nécessaire de la validité des résultats dans la population d’origine. Les populations ayant un fond génétique différemment, les allèles associés à un trait dans l’une peuvent être différents dans une autre, cela a déjà été constaté pour pas mal de maladies. C’est complexe, c’est tout.
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Plutôt d’accord avec Michel mais je préfère attendre la réponse de Ramus avant de me prononcer vu mes faibles connaissances xD
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3) Vous faites état de votre foi en la thèse de l’exception humaine, variante « plasticité cérébrale ».
Si vous étudiez de plus près le sujet, vous constaterez que la plasticité cérébrale existe chez tous les vertébrés, et qu’elle n’est pas qualitativement différente ni quantitativement supérieure chez l’être humain. (quoi qu’en dise mon cher collègue Jean-Pierre Changeux, lorsqu’il se hasarde à spéculer au-delà des données sur ce qui rend les humains uniques)
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Très bien, c’est très gentil d’avoir pris le temps de me répondre, mais pouvez-vous quand même un peu plus argumenter sur la plasticité cérébrale. Parce que vous n’avez pas donné de source ni d’argument contre ce que j’ai dit.
Cordialement
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Il n’y a pas non plus de sources précises ni d’arguments concrets à l’appui de l’hypothèse de l’exception humaine pour la plasticité cérébrale.
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C’est quand même assez dérangeant de remettre en question l’idée qu’une phase longue pendant laquelle le cerveau est très plastique donne a priori plus de prise aux interactions avec l’environnement, plus de poids à leurs effets que chez les individus d’une espèce dans laquelle le processus de maturation est très court.
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Le fait que les humains restent immatures très longtemps n’est pas contesté. Et il est certain que cela laisse de la place pour de nombreux apprentissages, de la transmission culturelle, et une meilleure adaptation à l’environnement local. Notez tout de même que le même fait ne produit pas exactement les mêmes effets chez l’éléphant, donc l’humain n’est pas si unique que cela et il faut se garder d’en déduire de trop grandes généralités et implications.
Dans tous les cas, une large fenêtre temporelle ouverte aux apprentissages et à la transmission culturelle n’est pas contradictoire avec le fait que les différences individuelles dans les capacités d’apprentissage soient en partie dues à des différences génétiques. C’est juste une question différente.
Prolongeons votre raisonnement: si la durée de l’exposition à l’environnement faisait nécessairement croître l’importance relative de l’environnement par rapport aux gènes, alors vous devriez prédire que l’héritabilité de l’intelligence et d’autres traits cognitifs diminue avec l’âge. Or c’est le contraire qui est observé, que l’on estime l’héritabilité par les jumeaux ou par le génome. La raison est que tous les individus ne sont pas égaux face à l’environnement, ils ont des prédispositions qui les orientent vers des environnements qui renforcent encore l’effet de ces prédispositions (corrélations gènes-environnement actives et évocatives).
Quelques références pour creuser:
Plomin, R., & Deary, I. J. (2014). Genetics and intelligence differences : Five special findings. Mol Psychiatry. https://doi.org/10.1038/mp.2014.105
Plomin, R. (2014). Genotype-Environment Correlation in the Era of DNA. Behavior Genetics, 44(6), 629‑638. https://doi.org/10.1007/s10519-014-9673-7
Rimfeld, K., Malanchini, M., Krapohl, E., Hannigan, L. J., Dale, P. S., & Plomin, R. (2018). The stability of educational achievement across school years is largely explained by genetic factors. Npj Science of Learning, 3(1), 16. https://doi.org/10.1038/s41539-018-0030-0
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ce n’est pas mon raisonnement, vous ne répondez pas. Je recopie/colle ce que j’ai écrit au cas où vous arriveriez cette fois à le lire correctement : “Je dis seulement – reprenant ici l’argument de Changeux – qu’une phase longue pendant laquelle le cerveau est très plastique donne a priori plus de prise aux interactions avec l’environnement, plus de poids à leurs effets que chez les individus d’une espèce dans laquelle le processus de maturation est très court.”
Rien dans ce que j’ai écrit n’implique que je devrais prédire que l’héritabilité de l’intelligence et d’autres traits cognitifs diminue avec l’âge.
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La spéculation de JP Changeux est peut-être trop vague pour être testable. Je me suis efforcé d’en dériver une prédiction testable, vous trouvez qu’elle n’en découle pas, soit.
Mais si c’est tellement vague que ce n’est pas testable, à quoi bon en discuter? La recherche scientifique ne peut qu’évaluer des hypothèses précises testables empiriquement. Tout le reste n’est que du discours.
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2, 7 et 8: vous répétez des arguments anciens et éculés à l’encontre des études des jumeaux, auxquels il a déjà été répondu de nombreuses fois. Ce sera l’objet d’un de mes prochains articles. En attendant, je vous laisse quelques références à étudier.
• Une étude déjà très ancienne qui montrent que la similarité physique des jumeaux ne prédit pas la similarité de leur personnalité : Plomin, R., Willerman, L., & Loehlin, J. C. (1976). Resemblance in appearance and the equal environments assumption in twin studies of personality traits. Behavior Genetics, 6(1), 43 52. https://doi.org/10.1007/BF01065677
• Revue d’études qui ont tenté de mesurer la similarité des environnements: Felson, J. (2014). What can we learn from twin studies? A comprehensive evaluation of the equal environments assumption. Social Science Research, 43, 184 199.
• Etudes de paires de jumeaux mal catégorisées: Conley, D., Rauscher, E., Dawes, C., Magnusson, P. K. E., & Siegal, M. L. (2013). Heritability and the Equal Environments Assumption : Evidence from Multiple Samples of Misclassified Twins. Behavior Genetics, 43(5), 415 426.
Sur la question de la similarité intra-utérine:
Jacobs, N., Van Gestel, S., Derom, C., Thiery, E., Vernon, P., Derom, R., & Vlietinck, R. (2001). Heritability estimates of intelligence in twins: Effect of chorion type. Behavior genetics, 31(2), 209-217. https://www.researchgate.net/profile/Catherine_Derom/publication/11800827_Heritability_Estimates_of_Intelligence_in_Twins_Effect_of_Chorion_Type/links/55c0c37b08aed621de13e49e/Heritability-Estimates-of-Intelligence-in-Twins-Effect-of-Chorion-Type.pdf
Egalement:
van Beijsterveldt, C. E. M., Overbeek, L. I. H., Rozendaal, L., McMaster, M. T. B., Glasner, T. J., Bartels, M., Vink, J. M., Martin, N. G., Dolan, C. V., & Boomsma, D. I. (2016). Chorionicity and Heritability Estimates from Twin Studies : The Prenatal Environment of Twins and Their Resemblance Across a Large Number of Traits. Behavior Genetics, 46(3), 304 314. https://doi.org/10.1007/s10519-015-9745-3
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4: Je ne connais pas l’étude que vous citez et je ne la cite jamais, je n’ai donc aucune raison d’essayer de la défendre.
Si vous souhaitez avoir une vue globale des résultats d’héritabilité au-delà des études particulières, je vous conseille cette méta-analyse:
Polderman, T. J. C., Benyamin, B., de Leeuw, C. A., Sullivan, P. F., van Bochoven, A., Visscher, P. M., & Posthuma, D. (2015). Meta-analysis of the heritability of human traits based on fifty years of twin studies. Nature Genetics, 47(7), 702‑709. https://doi.org/10.1038/ng.3285
La personnalité y figure en bonne place parmi les traits les plus étudiés, et les résultats donnent une héritabilité d’environ 40%.
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5: Je faisais sans doute référence à l’étude de de Quervain et al. (2007):
de Quervain, D. J., Kolassa, I. T., Ertl, V., Onyut, P. L., Neuner, F., Elbert, T., & Papassotiropoulos, A. (2007). A deletion variant of the alpha2b-adrenoceptor is related to emotional memory in Europeans and Africans. Nature Neuroscience, 10, 1137‑1139.
Il ne s’agit pas du transporteur de la sérotonine, mais de l’adrénorécepteur alpha2b. Contrairement au 5HTT, les résultats ont plutôt bien résisté à l’épreuve des réplications par 15 études successives. Cf. cette méta-analyse:
Xie, W., Cappiello, M., Meng, M., Rosenthal, R., & Zhang, W. (2018). ADRA2B deletion variant and enhanced cognitive processing of emotional information : A meta-analytical review. Neuroscience & Biobehavioral Reviews, 92, 402‑416. https://doi.org/10.1016/j.neubiorev.2018.05.010
Et par ailleurs le mécanisme causal n’est pas mystérieux, les fonctions de ce récepteur sont bien connues, ses effets sur la mémoire émotionnelle peuvent même être reproduits par voie pharmacologique.
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Avec les dernieres découverte sur la génétique nous pouvons nous poser légitimement la question du rôle de l’éducation.
Si des enfants partent avec un avantage considérable sur les autres car les autres ont tiré le mauvais lot à la loterie genetique ça ne sert à rien de parler de méritocratie.
Le jeu est complètement truqué au départ.
Tout cela est déprimant pour les familles d’enfants à bas QI…
C’est un sport national de minimiser le rôle de la génétique en France.
Sauf que maintenant les gens ne peuvent plus nier sont poids considérable dans la vie des enfants…
Ça me rappelle les études sur les jumeaux dans les années 90 ou elle étaient toujours nier par idéologie égalitariste…
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Vous semblez considérer que si des facteurs génétiques sont impliqués, alors seuls des facteurs génétiques sont impliqués. Mais ce n’est pas vrai. Le fait que des facteurs génétiques soient impliqués n’enlève rien à l’importance des facteurs environnementaux. Une héritabilité de 50%, ce n’est pas une héritabilité de 100%. Et même une héritabilité de 100% ne signifierait pas que l’environnement est sans importance, car ce résultat ne serait vrai que dans l’ensemble des environnements dans lequel il a été obtenu (typiquement des environnements très homogènes).
Pour bien vous en convaincre, je vous propose de suivre votre logique jusqu’au bout: déscolarisez vos enfants et privez-leur de toute éducation. Ça ne fera aucune différence, si l’éducation ne joue aucun rôle, n’est-ce pas? Chiche?
Vous critiquez la notion de méritocratie, et elle est effectivement éminemment critiquable (cf. par exemple le livre de Paige Harden). Mais il est critiquable tout autant du fait des inégalités environnementales que des inégalités génétiques!
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Vous m’inquiétez à reprendre mes raisonnements par l’absurde (je crois que j’ai breveté « si l’éducation accroît les inégalités supprimons l’école »)
Cela suppose que nos contempteurs seraient accessibles à la raison et trahit un indécrottable optimisme
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1)Deja vous savez très bien que L’heritabilité du QI est bien supérieur à 50 %. 50 % c’est plomin qui donne ce chiffre pour faire du politiquement correct.
2)Vous savez très bien que statistiquement les enfants à bas QI vont se ramasser contre des enfants à haut QI.
La différence génétique entre leurs cerveaux et les Haut QI est beaucoup trop importante.
3)Oui il faut malheureusement avouer que l’éducation ne sert à rien sur le QI çar c’est massivement génétique … La différence génétique reste…
Même les gens à QI moyen réussissent moins bien que les haut QI…
4)On ne peut rien faire pour réduire ces différences. Car l’intelligence est le trait le plus important.
Il y a eu de la sélection naturelle extrêmement forte pour arriver à Homo sapiens.
Les débiles, les bas QI se sont fait éliminer… Ce n’est pas pour rien il y a bien une raison…
C’est toujours un avantage d’avoir un haut QI… Toujours… malheur aux autres qui ont un Bas QI…
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Vous affirmez toujours plus mais vous ne répondez à aucun de mes arguments, et chacune de vos phrases montre que vous ne comprenez strictement rien aux travaux scientifiques sur l’intelligence, sur l’héritabilité, la génétique et l’environnement. Vous ne faites que réciter un catéchisme.
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Je vous cite « déscolarisez vos enfants et privez-leur de toute éducation. Ça ne fera aucune différence, si l’éducation ne joue aucun rôle, n’est-ce pas? Chiche? »
Bah évidemment les études montrent que l’éducation aggrave les différences de départ. Les haut QI font moins d’effort pour plus de résultats, car variations génétique favorable.
En réalité le système éducatif est une pression de sélection sur les plus intelligents au départ.
Comme pour le basket, ce n’est pas jouer au basket qui augmente votre taille, mais le basket exerce une pression de sélection sur les plus grands. Qui sont nés par hasard grand 😎. Le système éducatif c’est la meme chose.
Je répond à votre argument, mais ce n’est pas un argument c’est du vide égalitariste…
Les gens à bas QI échouent statistiquement à l’école… C’est un fait…
Il n’y a pas à considérer l’environnement puisque ces différences sont massivement génétique. C’est dans le GÉNOME…
Il faut lire de toute urgence Robert plomin.
L’éducation pour les enfants, c’est comme pisser dans un violon.
https://www.lexpress.fr/sciences-sante/robert-plomin-les-parents-et-lecole-influent-peu-sur-la-reussite-des-enfants-
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Vous répétez vos affirmations, mais vous esquivez mon défi de déscolariser vos enfants!
Sur Plomin, l’analyse de ses exagérations est dans cet article de Paige Harden.
Concernant l’effet de l’éducation, chaque année de scolarité augmente le QI des enfants de l’équivalent de 1 à 5 points:
Ritchie, S. J., & Tucker-Drob, E. M. (2018). How Much Does Education Improve Intelligence ? A Meta-Analysis. Psychological Science, 29(8), 1358‑1369.
Concernant la corrélation entre QI et réussite scolaire, elle est entre 0.3 et 0.5 selon les études (par exemple 0.47 dans la nôtre: Guez et al. 2018). C’est beaucoup, et c’est le meilleur prédicteur, mais ce n’est pas 1 non plus, et donc ça n’autorise pas de grandes déclarations déterministes. Et ça n’autorise pas non plus à faire comme si le QI était 100% héritable.
Guez, A., Panaïotis, T., Peyre, H., & Ramus, F. (2018). Predictors of the IQ-achievement gap in France : A longitudinal analysis. Intelligence, 69, 104‑116. https://doi.org/10.1016/j.intell.2018.05.008
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Je vous cite
« Concernant l’effet de l’éducation, chaque année de scolarité augmente le QI des enfants de l’équivalent de 1 à 5 points:
Ritchie, S. J., & Tucker-Drob, E. M. (2018). How Much Does Education Improve Intelligence ? A Meta-Analysis. Psychological Science, 29(8), 1358‑1369. »
Vous savez très bien que ce n’est pas l’éducation qui augmente le QI.
Ce sont les gens plus intelligent génétiquement qui arrivent à terminer les études supérieures. (en moyenne).
Moi j’ai plus solide, j’ai une méta analyse.
https://onlinelibrary.wiley.com/doi/10.1111/jopy.12663
Le Qi n’explique pas toute la Variance nous sommes d’accord.
Il y a aussi les traits de personnalité…
Qui sont également génétique à au moins 40 %. (estimation prudente).
La réalité est que l’éducation ne sert Pas à grand chose.
Faut accepter la réalité…
Pour L’heritabilité du QI de 50 % c’est clairement du politiquement correct.
C’est plus 85 %… Si je me réfère aux études des jumeaux…
C’est un trait héritable comme la taille…
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On peut toujours se demander pourquoi des gens comme Thomas sont « mal comprenant »
Est-ce génétique ou l’effet d’une mauvaise éducation ? On peut s’interroger.
Confondre « héritable » et « génétique » provient presque certainement d’une mauvaise éducation. De même que confondre moyenne et totalité.
Mais croire que l’éducation est inutile alors que les preuves de son utilité sont évidentes ( voir les « enfants loups » ) relève peut-être d’un problème génétique. Étant incompétent dans ce domaine je me demande si le blocage face à la réalité est d’origine génétique ou si c’est du domaine psychologique acquis.
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Nous sommes d’accord sur le fond, mais attention aux choses qui paraissent évidentes, ce n’est pas un bon argument! Beaucoup de choses qui paraissaient évidentes par le passé (par exemple le géocentrisme) ont été prouvées fausses par la science.
Il est légitime de questionner et de réclamer des preuves scientifiques pour tout, y compris pour ce qui parait évident.
Concernant le rôle causal de l’éducation sur l’intelligence, il est maintenant prouvé, mais comme je l’explique dans ma conférence, ce n’était pas si simple que cela de le prouver, aussi évident que cela puisse paraitre!
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Vous affirmez donc que les effets supposés de l’éducation sur le QI sont dus à un biais de sélection, ou encore que la corrélation entre les deux reflète le lien de causalité opposé (du QI vers le niveau d’étude). Mais si vous aviez consulté la méta-analyse de Ritchie & Tucker-Drob, vous sauriez qu’elle se base uniquement sur les études dont la méthodologie leur permet d’évaluer l’effet causal de l’éducation en excluant ces hypothèses alternatives. Si vous ne connaissez pas ces études et ces méthodologies, je les explique dans cette conférence.
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Par ailleurs la méta-analyse que vous citez montre simplement que le QI et la personnalité expliquent ensemble 28% de la réussite scolaire. C’est beaucoup, mais ce n’est pas 100%, loin de là! Ce résultat ne remet aucunement en question le rôle de l’éducation dans le développement de l’intelligence.
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Cognitive ability was the most important predictor with a relative importance of 64%…
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Relativement aux autres prédicteurs. Autrement dit, le QI explique 64% des 28% de variance expliquée.
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Pour le reste, les études estimant l’héritabilité donnent des estimations variables selon les méthodologies (de 20 à 80%), et assorties de larges marges d’erreur. Vous choisissez de ne croire que l’estimation maximale à travers toutes les études et toutes les méthodes. C’est votre choix, qui reflète simplement votre croyance préalable, et votre attitude consistant à choisir les données scientifiques qui confortent votre croyance et à ignorer les autres.
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Ce sont des donnés qui mélange des études sur L’heritabilité des enfants et des adultes.
La recherche montre que le QI à l’âge de 18 et plus est fortement héritable…
Bien supérieur à 50 %.
Comme la taille.
https://www.cambridge.org/core/journals/twin-research-and-human-genetics/article/wilson-effect-the-increase-in-heritability-of-iq-with-age/FF406CC4CF286D78AF72C9E7EF9B5E3F#
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Apparemment les enfants loups c’est de la flûte…
https://www.scienceshumaines.com/le-mythe-des-enfants-loups_fr_24832.html
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Non, mais certains ont voulu leur faire dire beaucoup plus qu’ils ne pouvaient dire. J’ai écrit un article là-dessus:
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Je vais illustrer pour la question du QI et de l’éducation.
Un mec avec un QI de 100 si il arrive jusqu’au doctorat gagne 24 points de QI.
Il passe de 100 à 124 😂 (3 points en moyenne selon les auteurs )
Mais bordel, comment vous pouvez croire un truc pareil.
Ce n’est pas sur g…
Les élèves de segpa après leur scolarité sont toujours débiles…
C’est bien évidemment plus haut QI conséquence plus haut diplôme… Sélection.
Comme pour rentrer à polytechnique c’est un peu impossible avec un QI de 75…
Autre exemple il existe des différences de QI entre les populations humaines.
Le Qi des Afro américain est toujours bas même après l’éducation…(des données récente sont très inquiétante…)
Le Qi des Hispanique aussi.
Vous voyez bien que l’éducation n’as pas augmenter leur capacité.
Bref c’est la première fois que je vois un psychologue défendre le contraire de ce que plomin dit…
😂😂😂
However, the association could also result from a selection process, whereby more intelligent children progress further in education (Deary & Johnson, 2010). Indeed, there is ample evidence that pervasive selection processes operate in the intelligence-education association: Longitudinal studies demonstrate the predictive power of early intelligence test scores for later educational attainment
Ou encore un autre cas, un surdoué avec 130 de QI… Il fini en bac +8 avec 148 de QI 😂😂😂
N’importe quoi… C’est sidérant de bêtise…
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154 pardon *
Il passe de 130 a 154 de QI selon les auteurs 😂
C’est tellement impossible. 😂
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Vous n’avez visiblement pas lu ou compris cette méta-analyse, mais je vais expliquer au moins pour le bénéfice des autres lecteurs de ce blog.
Tout d’abord ces études ne disent rien sur les effets de l’éducation post-bac, parce qu’elles portent sur les effets d’une année d’éducation supplémentaire soit à l’entrée (entre 3 et 6 ans), soit à la fin de la scolarité obligatoire (entre 12 et 16 ans). La méta-analyse montre par ailleurs que commencer l’école une année plus tôt en maternelle ou primaire augmente les scores de l’équivalent de 5 points de QI, alors que terminer la scolarité une année plus tard (au collège) ne l’augmente que de 2 points. Autrement dit, l’éducation a des rendements décroissants, c’est au plus jeune âge, dans les premières années de scolarisation, que les effets sont les plus forts. On peut imaginer que l’effet se réduit à 1 point/an autour du bac et tend vers 0 au doctorat.
Deuxièmement, la taille d’effet correspond à une comparaison avec la situation contrefactuelle: un même individu qui poursuit ses études (par exemple 2 ans de CAP de 14 à 16 ans) en sortira avec des scores bruts dans les tests de QI supérieurs (l’équivalent de 4 points de QI) à ceux du même individu qui aurait arrêté à 14 ans, et aurait à la place travaillé dans un emploi non qualifié, ou serait resté inactif. Compte tenu des différences considérables en termes d’apprentissages et de stimulation cognitive dans les deux situations, ce n’est pas insensé. Bien sûr, dans un contexte où tout le monde reste scolarisé entre 14 et 16 ans, et où ceux qui entrent en CAP ont un QI moyen de 85 (au hasard pour illustrer), 2 ans plus tard, ils auront toujours 85 (puisque le score de QI est relatif à la population de même âge, et que les autres auront aussi poursuivi leur scolarité). Si l’on prend même en compte a fortiori que le lycée général est certainement un environnement plus exigeant d’un point de vue cognitif que le CAP, le groupe en CAP devrait voir son QI baisser légèrement (relativement au reste de la population, même si leurs scores bruts ont progressé dans l’absolu).
De même, un même individu qui fait un doctorat augmentera ses scores bruts de l’équivalent de 5 points de QI (si l’on prend ma projection ci-dessus), par rapport au même individu s’il avait arrêté ses études au bac (et avait donc commencé à travailler dans un emploi moyennement qualifié). Franchement, quand on voit l’ensemble des connaissances et compétences qu’on peut acquérir en 5 années d’études supérieures et 3 années de recherche, plus l’enrichissement de l’environnement cognitif et culturel et des interactions sociales qui vont avec, gagner un tiers d’écart-type en 8 ans me parait très plausible.
Il est maintenant clair à travers tous vos commentaires que vous n’êtes ici que pour affirmer vos croyances. De toute évidence, vos croyances ne sont pas issues des résultats scientifiques que vous citez occasionnellement et plus ou moins à propos, elles les précèdent. Vous ne citez des études scientifiques que les interprétations qui confortent vos croyances de ce que vous comprenez des résultats. Mais votre connaissance et votre compréhension de ces résultats est clairement très lacunaire.
Autant mon rôle ici est d’expliquer les résultats de la recherche aux lecteurs non experts avides d’en savoir plus et je le fais bien volontiers, autant le temps que je peux consacrer aux gens qui n’ont pas envie de comprendre est limité, on va donc s’arrêter là, car à ce stade on tourne en boucle et je crains que le bénéfice pour les autres lecteurs soit faible.
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Ce sont des gains sur des capacités spécifique, cristallisé… Pas sur g.
La part génétique du QI augmente avec l’âge et les gains disparaissent…
Ce sont des gains transitoire.
Si le système éducatif pouvais augmenter le QI de manière significative les afro américains n’aurais pas un QI moyen de 85…(étude de 2023)
Si le système éducatif pouvais augmenter le QI, les enfants à bas QI n’auraient pas d’échec scolaire statistiquement…
Il faut réfléchir avant d’accepter une Meta-analyse remplis de bon sentiment.
Bref sujet clos.
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Vous continuez à dire des choses fausses, faute d’avoir lu Ritchie et Tucker-Drob et d’avoir compris mes explications.
Non, Ritchie et Tucker-Drob ont regardé cela dans leur analyse de modérateurs:
« For the control-prior-intelligence design, there were stronger educational impacts on composite tests » (composite=g)
« For the policy-change design, there were significant effects for both composite and fluid but not crystallized » (contrairement à votre hypothèse)
« for the school-age-cutoff design, there were significant effects of a year of education on composite, fluid, and crystallized tests »
Bref, ce que vous dites est faux dans les 3 catégories d’études.
Il suffit de regarder la Figure 1 pour voir que les effets perdurent aussi longtemps qu’il est possible de les mesurer, soit jusqu’à l’âge de 70 ans dans certaines études!
Vous n’avez visiblement pas compris ma réponse précédente. Si le QI de ces groupes ne progresse pas, c’est parce que le reste de la population est aussi scolarisé! Les scores bruts de tous les enfants progressent, mais les scores de QI (qui sont des scores relatifs) restent les mêmes. Autrement dit, la scolarisation telle que nous la connaissons ne modifie pas le positionnement relatif des individus dans leur classe d’âge. Si on voulait que l’éducation augmente le QI (en score relatif) de groupes défavorisés, il faudrait leur fournir un mode d’éducation qui fasse progresser leurs scores bruts plus que le reste de la population.
Vraiment, arrêtez, chacun de vos commentaires montre un peu plus à quel point vous ne maîtrisez pas ce sujet.
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Il y a une limite avec les études sur les jumeaux.
Les environnements ne sont pas si différents à l’échelle de l’humanité. Par exemple si les 2 jumeaux sont toujours implantés sur le sol américain, bah ça reste un pays riche. L’environnement restera relativement proche et donc les jumeaux seront forcément relativement semblables.
Envoyez un des jumeaux en Afrique, ou en tribu en Amazonie et on ne pourra pas dire qu’il sera aussi proche que s’il était resté aux USA. Le niveau cognitif sera totalement différent.
L’un passera son temps à la chasse pendant que l’autre étudiera et vivra en pleine ville industrialisée.
Voilà pour ma petite critique
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Je ne suis pas sûr que vous ayez bien compris le principe des études de jumeaux. Il ne s’agit pas juste d’attribuer la similarité des jumeaux à leur similarité génétique. Il s’agit de comparer la similarité des paires de jumeaux monozygotes et dizygotes. Rien dans votre expérience de pensée ne permet de prédire que les jumeaux monozygotes se ressemblent plus que les jumeaux dizygotes.
https://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89tude_de_jumeaux
Je fournis une explication dans cette vidéo.
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« si l’école réduisait les inégalités
intellectuelles alors il n’y aurait plus
d’inégalités intellectuelles » Laurent Alexandre.
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Admirons la logique édifiante de nos grands penseurs:
« si les antibiotiques réduisaient les infections bactériennes alors il n’y aurait plus d’infections »
« si la ceinture de sécurité réduisait la mortalité sur la route alors il n’y aurait plus de morts sur les routes »
« si les filtres à particules réduisaient la pollution alors il n’y aurait plus de pollution »
etc.
Merci pour ce moment.
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Pourquoi le niveau des élèves par rapport aux années 90 est de pire en pire ?
Un peu contradictoire avec l’efficacité de l’éducation sur les capacités cognitive…
L’égalitarisme, le pire mensonge…
L’égalité est injuste, l’inégalité est juste.
Ps : vous faites un homme de paille, nous parlons d’éducation et des inégalités génétique.
Pas des filtres à particule, ni des ceinture de sécurité…
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« Pourquoi le niveau des élèves par rapport aux années 90 est de pire en pire ?
Un peu contradictoire avec l’efficacité de l’éducation sur les capacités cognitive… »
Non. Vous confondez 2 comparaisons: 1) la qualité de l’éducation entre les années 90 et maintenant (on peut discuter des différences, bien sûr); 2) l’effet de l’éducation, comparé à pas d’éducation (incontestable).
Affirmer qu’il y a une différence sur 1) ne permet en aucun cas de conclure à l’absence de différence sur 2).
Et vous n’avez pas l’air de comprendre qu’une expression logique reste vraie quels que soient les propositions:
« Si A réduit B, alors il n’y a plus de B » est une expression logique fausse, quels que soient A et B. Tout simplement parce que réduire est différent d’éliminer.
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Concernant la méta-analyse de Ritchie…
Vous faites également le tri dans les données.
Cette méta-analyse précise bien que les gains au test de QI sont attribuable en grande partie à l’effet Flynn.
Qui ne concerne pas le facteur g.
https://www.sciencedirect.com/science/article/abs/pii/S0160289613000226
C’est bien ce que je dis, on ne peu pas gagner 45 points de QI en moyenne de la maternelle à la fin du lycée.
Ce ne sont pas des vrais gains sur la part génétique du QI.
Ça n’a pas de sens…
C’est impossible.
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« Cette méta-analyse précise bien que les gains au test de QI sont attribuable en grande partie à l’effet Flynn. »
Vous mélangez vraiment tout. Les gains sur les scores de QI d’une génération à l’autre sont dus à l’effet Flynn. Ce n’est pas le résultat d’une méta-analyse, c’est la définition même de l’effet Flynn.
Mais les gains sur les scores d’un même individu (du fait de l’éducation ou de tout autre facteur) ne sont pas l’effet Flynn, puisque c’est un même individu.
De fait, si vous regardez les études qui servent à démontrer l’effet causal de l’éducation sur le QI, vous voyez que ces études comparent les scores de QI soit 1) d’un même individu à plusieurs années d’intervalle, soit 2) d’individus différents de même âge et année de naissance (+/- 1 an) mais ayant eu différentes durées d’éducation.
Tout cela n’a donc rien à voir avec l’effet Flynn. Qui est par ailleurs de 3 points par décennie, quand les effets de l’éducation sont de 1 à 5 points par an!
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“« si l’école réduisait les inégalités
intellectuelles alors il n’y aurait plus
d’inégalités intellectuelles » Laurent Alexandre.”
Je dirais que croire cette proposition est le signe un QI strictement inférieur à 90.
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Bah quoi ? Pourquoi il existe des inégalités d’intelligence si l’école les réduit drastiquement selon les délires des égalitaristes ?
Pourquoi il existe des élèves en échec scolaire ?
Pourquoi les professeurs signalent que les Enfants Africains et Maghrébins ont des problèmes scolaires ? spoiler (Ils sont moins intelligent génétiquement)
Vous êtes bien embêter de me répondre sérieusement…
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Oui je suis bien embêté pour vous répondre sérieusement et ce pour une raison simple : vous dîtes n’importe quoi.
« Face à la bêtise les dieux eux même luttent en vain. »
Vous êtes la preuve qu’il y a des gens qui sont incapables d’apprendre, et donc que l’éducation ne peut pas réduire toutes les inégalités intellectuelles.
Je fus enseignant et je crois que la plus part des gens peuvent s’améliorer mais, effectivement, il y a des gens comme vous pour les quels on ne peut rien faire.
Je ne sais pas si, dans votre cas, c’est génétique ou dû à l’éducation mais il me semble évident que vos capacités de compréhension du monde sont nettement en dessous de la moyenne.
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Quoi qu’il en soit et pour finir, vous le dites vous même que les inégalités scolaires sont persistente.
Dans votre video sur la réussite scolaire et la génétique.(YouTube)
Statistiquement avoir un Bas QI est un problème dans le système éducatif…
Faut pas rouler les gens dans la farine non plus.
Des professeurs en segpa peuvent témoigner que des enfants à bas QI ce n’est pas facile… Car la différence génétique reste…
Les surdouées dominent statistiquement les autres enfants, c’est une réalité statistique… (l’éducation ne réduit pas la part génétique du QI, c’est justement cette part qui est la source de tant de malheur, j’insiste mais c’est primordial de le comprendre…
Ne vous en déplaise.
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Je n’avais pas fait attention sur la méta-analyse de Ritchie…
Il y a écrit ceci…
Fourth, which cognitive abilities were impacted? It
is important to consider whether specific skills—those
described as “malleable but peripheral” by Bailey et al.
(2017, p. 15)—or general abilities—such as the general
g factor of intelligence—have been improved (Jensen,
1989; Protzko, 2016). The vast majority of the studies
in our meta-analysis considered specific tests and not
a latent g factor, so we could not reliably address this
question…
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N’oubliez pas de lire la suite!
Que je vous ai traduite ci-dessus: https://ramus-meninges.fr/2013/12/27/au-dela-de-linne-et-de-lacquis-2/comment-page-1/#comment-12967
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Vous trouvez des contradictions là où il n’y en a pas. Vous ne semblez pas comprendre que les propositions suivantes sont toutes vraies et mutuellement compatibles:
1. l’éducation influence l’intelligence.
2. les gènes influencent l’intelligence.
3. les différences sociales expliquent en partie les inégalités scolaires.
4. les différences génétiques expliquent en partie les inégalités scolaires.
5. Il est difficile de réduire les inégalités scolaires et d’intelligence.
Vous répétez sans cesse 2, 4 et 5 en croyant que ça réfute 1 et 3. Mais non.
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Le postulat est déjà faux et égalitariste.
Que ça soit clair nous n’avons pas à réduire les inégalités… Intellectuelles d’ailleurs les surdouées non aucune envie de réduire les inégalités intellectuelles.
Vous avez vu ça ou ?
Encore un délire égalitariste.
L’égalité est une impossibilité biologique.
Les gens sont inégaux.
Une seule égalité existe, ça s’appelle la mort…
L’entropie maximale…
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Quel postulat? Je ne vois aucun postulat dans mon précédent commentaire.
Il faut distinguer les affirmations factuelles « il est possible/impossible/facile/difficile de réduire les inégalités », qui peuvent s’évaluer scientifiquement, et les affirmations politiques « il faut (ou pas) réduire les inégalités ». Ici, je ne discute que les affirmations factuelles, quand vous ne cessez de répéter vos affirmations politiques, en tentant de les justifier par des affirmations factuelles fausses. (alors que ce n’est ni nécessaire ni logiquement possible – vous avez droit à vos opinions politiques, en revanche ce n’est pas tellement le lieu pour les exprimer, et en donner des justifications illogiques n’aide pas à les rendre plus attrayantes)
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La correlation QI et niveau d’études n’est plus que de 0,45. Alors qu’avant elle était de 0,6 au moins.
L’égalitarisme est écœurant.
Charles Murray est un visionnaire, l’éducation est bien en train de devenir une poubelle à bas QI.
The bell curve le meilleur livre contre L’égalitarisme, c’est curieux qu’il n’ait jamais été traduit en français.
On se demande bien pourquoi 😂
(les différences raciales, évidemment)
https://www.nature.com/articles/s41598-023-44605-6
D’ailleurs il y a de la matière pour faire un the bell curve en France… Resulats garantie…
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Hahaha ça augmente beaucoup les capacités cognitive l’éducation 😂
« un peu plus de la moitié des élèves de 4 ème ne lisent pas convenablement »
https://www.midilibre.fr/2023/11/14/un-peu-plus-de-la-moitie-des-eleves-de-4e-ne-lisent-pas-convenablement-les-resultats-alarmants-des-collegiens-aux-evaluations-nationales-11578827.php
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Bravo, vous démontrez que vous confondez tout: intelligence et niveau scolaire, effet global de la scolarisation, fluctuations conjoncturelles, etc. Toujours au top!
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