Introduction

Depuis de longues années, l’idée selon laquelle les enfants et adultes à haut quotient intellectuel (HQI) seraient particulièrement à risque d’échec scolaire ou de troubles psychologiques tourne en boucle dans les médias, un phénomène que nous avons décrit et surnommé « La légende noire des surdoués » (Ramus & Gauvrit, 2017). Dans cet article, nous rappelons tout d’abord les connaissances scientifiques sur l’intelligence et ses corrélats, qui rendent cette idée fort peu plausible. Puis nous détaillons cinq études que nous avons menées pour tester cette hypothèse de la manière la plus directe possible, y compris en France.

Pour commencer, quelques précisions de terminologie. Nous nous plaçons dans le cadre de la définition de l’intelligence la mieux établie scientifiquement, à savoir celle de l’intelligence générale au sens de Spearman (1904), qui s’estime en faisant passer une batterie de tests cognitifs variés, et en extrayant le résultat d’une analyse factorielle confirmatoire à un facteur, ou la première composante d’une analyse en composante principale des scores obtenus dans tous les tests, ou en utilisant une batterie de tests standardisée implémentant cette procédure. Les résultats dans les tests étant positivement corrélés, on obtient un « facteur g » qui explique une part importante de la variance de chacun des tests. Ce facteur, qui a une distribution proche d’une distribution gaussienne sur l’ensemble d’une classe d’âge, est généralement mis à l’échelle pour obtenir un quotient intellectuel (QI) avec une moyenne de 100 et un écart-type de 15.

Sur une telle distribution, les personnes désignées comme étant « à haut QI » (HQI) sont celles dont le QI total est au moins 2 écarts-types au-dessus de la moyenne des personnes de même âge, soit un QI supérieur ou égal à 130. De notre point de vue, les autres appellations que sont les termes « surdoué » ou « haut potentiel intellectuel » sont strictement synonymes. Certains cliniciens n’hésitent pas à proposer des définitions alternatives en ajoutant d’autres critères diagnostics voire en se passant du critère sur le QI, mais ces propositions ne font l’objet d’aucun consensus scientifique.

Pourquoi de telles affirmations sont-elles surprenantes ?

Dès l’origine, les affirmations sur les maux attribués aux HQI ne pouvaient que susciter du scepticisme, tant elles semblaient en conflit avec les connaissances établies. En effet, un siècle de recherches sur l’intelligence générale ont montré que les scores de QI montrent systématiquement des corrélations positives avec la réussite scolaire (Brown et al., 2021; Guez, Panaïotis, et al., 2018), avec la performance dans l’emploi (Schmidt & Hunter, 2004), avec les revenus (Brown et al., 2021), avec la santé (y compris mentale) (Der et al., 2009) et avec l’espérance de vie (Batty et al., 2009). Autrement dit, l’intelligence semble être de manière générale un facteur positif dans la vie des gens, quel que soit l’aspect de la vie considéré.

Dans un tel contexte, pour que la légende noire des surdoués soit vraie, il faudrait que la relation positive entre le QI et ces différentes variables s’inverse lorsque le QI dépasse un certain seuil. Ce n’est évidemment pas impossible, mais cela semble plutôt improbable, et l’affirmer nécessiterait donc un fort niveau de preuve. Pourtant, aucun des auteurs à l’origine de la légende noire n’a apporté de telles preuves.

Néanmoins, mes collaborateurs et moi-même avons souhaité en avoir le cœur net et examiner spécifiquement les relations entre haut QI, réussite scolaire et troubles psychologiques dans 5 études successives, dont nous résumons les résultats ci-dessous.

Haut QI et performance scolaire

Dans une étude basée sur le Panel 2007 de la DEPP (35 000 élèves suivis depuis la 6ème), nous avons  examiné la relation entre le QI testé en 6ème et les résultats scolaires ultérieurs (Guez, Peyre, et al., 2018). Nous avons trouvé que les élèves ayant un QI>130 en 6ème avaient le devenir suivant en 3ème et au-delà :

  • Note au diplôme national du brevet supérieure de 2,6 points sur 20 aux autres (en moyenne).
  • Seulement 1,66% ont une note inférieure à 10 au brevet (contre 15,55% des autres).
  • 89,5% continuent en lycée général ou technologique (contre 61,8% des autres).
  • 82,9% passent en 1ère en voie générale (contre 63,4%).

La Figure 1 illustre les résultats au diplôme national du brevet. Le diagramme de dispersion permet de constater que la relation positive entre QI et résultats au brevet ne s’inverse pas au-delà du seuil du haut QI.

Figure 1. Relation entre le QI et les résultats au brevet des collèges (moyenne des épreuves de français, histoire-géographie et mathématiques), chez plus de 16000 élèves de 3ème. Le trait vertical délimite le seuil du haut QI. Données : Panel 2007 de la DEPP, Ministère de l’Éducation, ADISP-CMH. Source : mémoire de master 1 de Thelma Panaiotis, ENS Cachan, 2016, et Guez, Peyre et al. (2018).

Haut QI et troubles psychologiques chez l’enfant

Une première étude sur la cohorte Eden a porté sur 1100 élèves de 5-6 ans qui avaient passé à la fois une batterie de tests d’intelligence (WPPSI-III) et une échelle de troubles psychologiques (Strength and difficulties questionnaire, SDQ) qui se subdivise en 5 sous-échelles : symptômes émotionnels, troubles des conduites, hyperactivité/inattention, problèmes relationnels avec les pairs, comportement prosocial (Peyre et al., 2016). Nous n’avons trouvé aucune différence significative entre les enfants à HQI et les enfants à QI normal (entre 70 et 130), quelle que soit la sous-échelle. La Figure 2 illustre les résultats.

Figure 2. Scores dans 4 sous-échelles du SDQ, en fonction du QI total, chez 1100 enfants de 5-6 ans de la cohorte Eden. Chaque point noir représente un enfant, la ligne rouge indique la tendance linéaire. Internalizing disorder : symptômes émotionnels ; Conduct disorder : troubles des conduites ; Social problems : problèmes relationnels avec les pairs ; ADHD : hyperactivité/inattention. Plus les scores dans ces 4 échelles sont élevés, plus les difficultés psychologiques sont importantes. Source : Analyses de Peyre et al. (2016), graphique de Shevchenko et al. (2023).

Les enfants de la cohorte Eden ont fait l’objet d’une nouvelle campagne de tests et de questionnaires passés sur internet à l’âge de 11-12 ans (N=430). Il s’agissait de 2 tests verbaux (vocabulaire réceptif et compréhension) et de 2 tests non-verbaux (matrices et identification de concepts), qui ont fait l’objet d’analyses factorielles confirmatoires et été mis à l’échelle pour extraire un QI total, un QI verbal et un QI non-verbal. Les questionnaires SDQ et CBCL (Child behavior check-list) ont été remplis par les parents, et le questionnaire MIA (Mental Health and Social Inadaptation Assessment for Adolescents) a été rempli par l’enfant. Nous avons analysé les 4 sous-échelles qui se recoupent à travers les 3 instruments : troubles internalisés, troubles des conduites, difficultés sociales, hyperactivité/inattention.

Outre l’âge plus élevé des enfants et l’utilisation d’instruments d’évaluation des symptômes psychologiques plus variés, l’objet de cette nouvelle étude (Shevchenko et al., 2023) était d’analyser les relations entre scores de QI et symptômes psychologiques sur l’ensemble de la distribution des scores de QI, et d’examiner aussi l’effet des écarts entre indices verbaux et non-verbaux.

Globalement nous n’avons observé aucune corrélation positive entre QI et symptômes psychologiques : toutes les corrélations sont nulles ou négatives (effet protecteur du QI sur les troubles psychologiques). Lorsque l’on regarde plus spécifiquement les hauts QI, on ne détecte aucune augmentation des symptômes, conformément à ce qui avait déjà été observé à 5-6 ans. Les résultats pour le CBCL sont illustrés en Figure 3.

Figure 3. Scores dans 4 échelles de symptômes de la Child Behavior Check-List (CBCL), en fonction des quintiles de scores de QI total, QI verbal, et QI de performance. Plus les scores dans ces 4 échelles sont élevés, plus les difficultés psychologiques sont importantes. N=430 enfants de 11-12 ans, Cohorte Eden. Source : Shevchenko et al. (2023).

Nos résultats sont cohérents avec ceux d’autres études similaires, notamment :

  • une cohorte de 1000 enfants néozélandais, pour qui le haut QI pendant l’enfance a constitué un facteur protecteur contre les troubles mentaux à l’âge adulte (Koenen et al., 2009) ;
  • une étude néerlandaise portant sur plus de 2000 enfants de 10-12 ans, qui a rapporté que les symptômes de troubles internalisés, troubles externalisés, troubles d’attention, et hyperactivité/impulsivité diminuaient avec le QI, et étaient au plus bas chez les enfants à haut QI (Rommelse et al., 2017) ;
  • une étude belge récente portant sur une population de 3400 adolescents (Lavrijsen & Verschueren, 2023), qui a trouvé que les ados à HQI avaient une meilleure estime de soi, moins de troubles de comportement, moins de symptômes d’hyperactivité/inattention, et pas plus de troubles émotionnels et d’inquiétudes que les ados à QI normal.

Notons enfin que nous n’avons pas non plus trouvé de relation entre l’hétérogénéité des profils de QI (écarts entre indices verbaux et non-verbaux) et les symptômes psychologiques (Ramus, 2023; Shevchenko et al., 2023).

Haut QI et troubles spécifiques de la lecture

Sur la base des données du Panel 2007 de la DEPP, nous avons appliqué les critères diagnostiques du trouble spécifique de la lecture (selon le DSM5 et la CIM-11) chez 25 000 élèves de 6ème et nous en avons calculé la prévalence (Di Folco et al., 2022). Celle-ci varie en fonction de la classification, des critères, et des seuils spécifiques choisis. Néanmoins, elle est systématiquement inférieure chez les élèves à haut QI que chez ceux à QI normal. Par exemple, selon un certain ensemble de critères basés sur la CIM-11, la prévalence du trouble spécifique de la lecture est 3,5% sur l’ensemble de cette population, dont 3,7% chez les élèves avec un QI inférieur à 130 et 0,4% chez les élèves avec un QI supérieur à 130. Le haut QI est donc un facteur protecteur contre les troubles de la lecture.

Ces résultats sont cohérents avec ceux d’une étude portant sur 1400 enfants dyslexiques italiens, dont seuls 0,7% présentaient un HQI, contre 1,9% pour les enfants sans dyslexie (Toffalini et al., 2017).

Haut QI et santé mentale chez l’adulte

Enfin, nous avons conduit une étude sur les participants de UK Biobank, une des plus grandes cohortes biomédicales du monde, composée de 500 000 participants britanniques âgés de 40 à 69 ans. Ces participants ont passé de nombreux tests, répondu à de nombreux questionnaires, et de nombreux diagnostics médicaux sont également disponibles. Nous avons testé l’hypothèse spécifique selon laquelle les personnes à haut QI auraient une prévalence plus élevée de certains troubles mentaux. Il s’agit à notre connaissance de la plus vaste étude du monde sur les HQI (Williams et al., 2023; voir aussi Ramus, 2022).

Nos résultats montrent sans ambiguïté que les personnes à haut QI n’ont pas une plus grande prévalence de troubles mentaux que les personnes à QI moyen. Lorsque des différences sont observées, elles vont dans le sens inverse : les HQI ont notamment une plus faible prévalence de troubles anxieux et de stress post-traumatique, ont une personnalité moins névrotique, et souffrent moins d’isolation sociale. Seules la myopie et les allergies montrent une prévalence légèrement plus élevée chez les HQI. Les résultats sont illustrés en Figure 4.

Figure 4. Prévalence de différents troubles et problèmes comparée entre participants à haut QI (orange) et à QI moyen (bleu). Haut: troubles et problèmes à haute prévalence. Bas: faible prévalence. Les étoiles indiquent les différences statistiquement significatives. Source : UK Biobank pour les données, Williams et al. (2023) pour l’analyse, et Ramus (2022) pour les figures.

Pourquoi certains cliniciens y croient-ils tant ?

Dans « La légende noire des surdoués » (Ramus & Gauvrit, 2017), nous avions émis l’hypothèse que la perception de beaucoup de cliniciens (psychologues, psychiatres) sur les caractéristiques des HQI était déformée par un biais d’échantillonnage. En effet, contrairement aux troubles psychologiques et psychiatriques, le HQI n’est pas en soi un motif de consultation. Seules les personnes à HQI qui ont une bonne raison de consulter ou de passer un test le font. Cela inclut les personnes avec troubles cognitifs ou psychologiques. Cela inclut aussi les enfants à HQI qui présentent des problèmes d’adaptation à l’école (mais pas les enfants à HQI qui réussissent très bien scolairement sans inadaptation). Cela peut aussi inclure des adultes qui éprouvent le besoin de passer un test pour diverses raisons. Par conséquent, les cliniciens voient principalement des personnes à HQI qui ont des problèmes à résoudre, et en déduisent que les personnes à HQI ont des problèmes, sans prendre en compte toutes celles qu’elles ne voient jamais.

L’étude belge de Lavrijsen & Verschueren (2023) confirme nos hypothèses. Cette étude a en effet montré que :

  • Seuls 20% des jeunes ayant un HQI (d’après les tests passés dans l’étude) avaient auparavant été identifiés comme étant à haut QI. Ce résultat confirme notre hypothèse selon laquelle la plupart des personnes à HQI ne passent pas de tests et ne sont pas labellisées comme telles.
  • Contrairement aux résultats observés sur l’ensemble des HQI et mentionnés plus haut, ces HQI déjà identifiés avaient une estime de soi plus faible, plus de troubles émotionnels, et plus de symptômes d’hyperactivité/inattention que les ados à QI normal. Ce résultat confirme notre hypothèse selon laquelle les personnes à HQI qui passent les tests de QI le font pour de bonnes raisons.

Enfin, dans notre dernier article, nous avons effectué une revue systématique de littérature compilant toutes les études publiées examinant les troubles cognitifs et psychologiques chez les personnes à HQI, par comparaison avec la population générale (Shevchenko et al., 2023). En distinguant les études qui étaient basées sur un échantillon de convenance (enfants à HQI recrutés via une consultation clinique, une école spécialisée pour surdoués, ou une association de familles d’enfants HQI, ou encore adultes HQI recrutés via une association les regroupant) de celles qui étaient basées sur une population non présélectionnée (cohortes, études épidémiologiques dont tous les participants ont passé un test de QI), nous avons trouvé que seule la première catégorie d’études rapportaient plus de troubles et difficultés chez les HQI, alors que les études de la deuxième catégorie rapportaient au contraire moins de troubles chez les HQI, ou bien aucune différence (selon les études et les troubles examinés). Ces résultats confirment que le fait de n’étudier que les personnes à HQI recrutées en clinique, en école spécialisée ou via une association spécialisée constitue un biais d’échantillonnage qui conduit à une estimation erronée des caractéristiques des personnes à HQI.

Conclusion

En 2017, sur la base des connaissances acquises sur l’intelligence générale et ses corrélats, il n’y avait déjà aucune bonne raison de croire et de diffuser la légende noire des surdoués. Compte tenu de la persistance de ce mythe notamment dans les médias français, nous avons conduit 5 études examinant les caractéristiques scolaires, cognitives et psychopathologiques des enfants et des adultes à haut QI. Nos résultats sont concordants entre eux et avec le reste de la littérature scientifique pour montrer que les personnes à haut QI réussissent beaucoup mieux que les autres scolairement, n’ont pas plus de troubles cognitifs et psychologiques, et souvent moins.

Malgré tout, aussi favorisées que soient les personnes à haut QI, elles ne sont pas vaccinées contre les maladies, les troubles psychologiques, les échecs et les accidents de la vie. Celles qui sont en difficulté existent, et méritent bien entendu toute l’attention et le soutien des professionnels, au même titre que le reste de la population, quel que soit le QI. Leur apporter l’aide dont elles ont besoin ne nécessite pas de continuer à propager des idées fausses.

Références

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